Dimanche 22 août, les gradins du fronton de Saint Palais étaient pleins mélangeant spectateurs locaux et de passage. Les édiles avec Anne-Marie Bruthé, et Jean Lassalle, étaient au rendez-vous.Accompagnés en fanfare avec la Banda des Mixains , et en élégance avec le groupe Iruski de Gabat, les 120 concurrents entrent dès 15 h sur la cancha du fronton. Tous portent une cinta (ceinture) dont la couleur symbolise pour ce festival le village qu’ils représentent : Gabat en rouge, Juxue en orange, Moncayolle en violet, Ordiap en vert, Pouillon en noir, Saint Jean Le Vieux en bleu ciel, Saint-Martin-d’Arberoue en jaune, Saint Palais en rose. Tous porte la corde de chanvre de l’épreuve phare du tir à la corde (soka tira). Ce défilé permet de voir les gabarits impressionnants des derniers de cordée, mais aussi des physiques plus fins que l’on retrouvera au lever de paille par exemple.
Au soka tira, les équipes ont déployé des techniques différentes. Saint Jean Le Vieux, par exemple, tenait ferme la position, d’autres comme Juxue enclenchaient des petits pas rythmés aux cris des entraîneurs. La très longue finale (9 minutes 48) a opposé comme en 2019 Juxue et Saint Martin d’Arberoue qui l’emporte.
Au segari, deux scieurs doivent effectuer 8 coupes sur un billot de hêtre fixé sur un chevalet. Ceux de Juxue, Patxi Igoa et Ibai Telechea emportent l’épreuve en 2 minutes et 49 secondes. Patxi Igoa a commencé dès l’âge de 17 ans en suivant avec succès l’exemple de son père.
Le lever de charrette (Orga Joko) est un moment de force pure et d’endurance. La charrette de 366 kg est soulevée par le concurrent. Elle repose uniquement sur la cheville de son timon, le concurrent lui fait donc décrire un cercle. Le tour fait 21,60 m. Mathieu Aphecetche de St Martin d’Arberoue avec 137 mètres 81 parcourus devance de peu Christian Apesteguy de Saint Jean le Vieux. À la surprise générale, Mathieu Aphecetche s’est arrêté une ou deux fois pour reprendre son souffle tout en maintenant le poids de la charrette !
Les porteurs de sacs de blé (zakulari), avec un sac de 76 kg sur l’épaule, parcourent le plus vite possible 120 m. Pour la septième fois consécutive, c’est Xabi Mendiboure ( Saint Jean le Vieux) le plus rapide avec 24 secondes 09.
Au lever de paille (lasto altxari) le concurrent a deux minutes pour remonter un nombre maximum de fois une botte de paille de 45 kg fixée par une corde à une poulie attachée à 8 mètres de haut. La technique du sonneur de cloches adoptée par tous fournit de très belles images aériennes de concurrents. Comme en 2019 Arthur Van Der pour Saint Jean Le Vieux avec 112 m arrive premier, Guillaume Teillagorry d’ordiap est second.
Les bûcherons qui manient la hache ou aizkolari doivent, quant à eux, fendre le plus vite possible deux billots sur une longueur de 1,10 m tout en prenant position sur ceux-ci. Patxi Igoa l’emporte pour Juxue en 5 minutes 7 secondes devançant le concurrent de Saint jean Le Vieux.
Par équipe, Saint Jean Le vieux remporte pour la 6eme année le festival.
Le public a été conquis. Tous ont admirés les concurrents dans leurs exploits, mais aussi dans leur souffrance et persévérance pour terminer les épreuves individuelles, celle de la hache a été redoutable. Au soka tira, les visages grimaçants des tireurs montraient l’intensité de l’effort même si la corde ne bougeait pas.
L’organisation n’a pas failli, une fois reprises les marques après la pause de 2020. Vivement l année procha( Cathy Caldumbide )