COURTE VICTOIRE GRANDEMENT MÉRITÉE
Aviron Bayonnais 17
Scarlets……16
Date : Samedi 7 décembre 2024 – 14 heures
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 9 752
Mi-temps : 14-13
Arbitres : Gianluca Gnecchi, assisté de Franco Rosella et Alex Frasson à la touche et de Stefano Roscini à la vidéo (tous Italie).
Aviron Bayonnais : 2 essais de Bruni (15e) et Lopez (24e), 2 transformations de Lopez, 1 pénalité (78e) de Segonds
L’équipe : Tiberghien ; Megdoud, Martocq, Tuilagi, Carreras (Spring, 55e) ; (o) Lopezn(cap) (Segonds, 55e), (m) Rouet (Germain ; 55e) ; Heguy, Cassiem (Habel Kuffner, 50e), Bruni ; Poloniati (Chouzenoux, 69e), Marchois ; Scholtz (Cotet, 58e), Martin(Van Jaarsveld), Villar (B ordelai, 40e) Scarlets : 1 essai d’Evans (40+3e), 1 transformation, 3 pénalités (5e, 35e, 75e) de Lloyd
L’équipe : Nicholas ; Rogers (Titcombe, 72e), Roberts (Page, 65e), Eddie, Mee ; (o) Lloyd, (m) Jones (Hughes, 60e) ; Davis (Douglas, 50e), Fifita, Taylor ; Price (Lousi, 50e), Craig (cap) ; Wainwright (Holz, 13e), Evans, Mathias (O’Connor, 50e)
Les Bayonnais sont trop gentils. Ils ont en effet poussé l’amabilité jusqu’à commander un temps Britannique pour accueillir les Scarlets de Llanelli. Pluie battante, vent en rafales, froid, et grêle, à l’occasion, pourquoi s’en priver, tout était réuni pour réduire le public à moins de 10 000 personnes, une jauge que l’on avait oubliée, à Jean Dauger, depuis l’hiver 2022. Les Bayonnais ont, globalement, et largement, dominé la rencontre.
Le score ne le laisse pas présager, mais les statistiques oui. 178 ballons joués à la main (contre 77), 45 défenseurs battus (7), 167 passes (63), 67 % de possession et d’occupation, 79 plaquages (236 !), 16 touches gagnées (7), 122 rucks gagnés (49), 11 pénalités concédées (18)… Mais alors, pourquoi un résultat aussi étriqué ?? Le temps, sans aucun doute, le ballon et le terrain glissants, qui ne rendent pas une équipe offensive comme l’Aviron, aujourd’hui, plus efficace qu’une équipe attentiste et juste opportuniste comme celle des Scarlets. Mais si les Bayonnais, en vert cet après-midi n’avaient pas joué, qui l’aurait fait ? Les maladresses se sont accumulées pour l’Aviron, et n’ont pas permis aux multiples initiatives des Vert et Blanc d’être plus payantes. Il faut aussi remarquer que les Bayonnais se sont vu refuser 5 essais (!) dont deux que d’aucuns auraient pu accorder, mais dont l’annulation n’est pas non plus scandaleuse.
Baptiste Heguy contre Toulouse
Bref, une fois de plus, l’Aviron s’est confronté avec trop de naïveté à un arbitrage que l’on peut qualifier d’Européen, en vue duquel il faudra mieux se préparer, dans les gestes et dans les têtes, à l’avenir. C’est sur une pénalité en mêlée que les Scarlets allument la première cartouche (0-3 ; 5e). Peu de mêlées seront d’ailleurs vraiment propres dans cette partie. Pourtant, leur temps de préparation à souvent dépassé la mesure ! Les Bayonnais dominent, poussent leurs adversaires derrière la ligne, mais les Gallois coffrent le ballon, et
bénéficient d’un renvoi d’en-but (10e). Un essai est justement refusé à Cassiem (13e), et c’est Bruni qui marque le premier (7-3 ; 15e). Après un festival solitaire dont il a le secret, Megdoud entre en terre promise, mais est retourné par Mee au moment d’aplatir (20e). Au tour de Martin de toucher à terre, mais la vidéo n’est pas claire sur l’endroit où le ballon est entré en contact avec le sol. Essai refusé (24e) ! Juste après, Lopez marque sans contestation possible, cette fois, et transforme son propre essai (14-3 ; 24e).
Les Gallois sortent enfin la tête hors de l’eau, et sur leur première attaque, Jones est repris d’extrême justesse pas Heguy (27e). Megdoud fait encore parler la poudre (31e), mais ce sont les Scarlets qui marquent sur une faute au sol (14-6 ; 35e). Dans les arrêts de jeu, Lopez s’énerve quelque peu, l’arbitre le sanctionne, et sur l’action qui suit, Evans parvient à franchir la défense adverse (14-13 ; 40+3e). Le temps et le jeu deviennent très brouillons de part et d’autre. Les équipes se montrent peu dangereuses, surtout les Gallois, dont le nombre de prises d’initiatives frôle le néant. Ce sont eux pourtant, qui ont l’opportunité de passer devant, mais Lloyd rate la cible (65e). On sent que les Bayonnais s’irritent de plus en plus. L’efficacité de leurs actions s’en ressent, les maladresses se multipliant. Et bien sûr, dans ce cas, c’est le plus souvent l’adversaire qui en profite, ce que fait Lloyd des 45 mètres (14-16 ; 75e).
Ça sent le sapin pour les Bayonnais. Mais on sait que ces derniers ne sont jamais aussi redoutables que dos au mur… Sur le coup de renvoi, Bruni contre le dégagement de Titcombe. Germain suit et aplatit juste avant la ligne de ballon mort. La vidéo est demandée, pour juger d’éventuels hors-jeux. L’examen est interminable, puis le verdict tombe : Germain semble un demi poil devant Bruni lors de son contre, ce qui n’a rien de vraiment évident (mais le contraire non plus), et l’essai est refusé (76e) ! Les Bayonnais poursuivent leur pression, et sont enfin récompensés par une pénalité pourtant très mal située, merci Joris Segonds (17-16 ; 78e).
L’Aviron remporte de justesse une rencontre qui aurait mérité un score beaucoup plus large. Mais c’est la coupe d’Europe…
JJA