
L’AVIRON CONSOLIDE SA 4e PLACE
Aviron Bayonnais 28
Lyon O.U. 14
Date : Samedi 29 mars 2025 – 16h30
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 13 507 (guichets fermés)
Mi-temps : 18-3
Arbitre : Adrien Marbot assisté de Stéphane Coulon et Richard Duhau à la touche, et de Patrick Dellac à la vidéo
Aviron Bayonnais : 4 essais de Rouet (10e), Tatafou (28e), Erbinartegaray (54e), Tiberghien (58e) 1 transformation (28e), 2 pénalités (26e, 40e),
L’équipe : Tiberghien (Mousquès, 60e) ; Spring, Martocq, Tuilagi, Erbinartegaray ; (o)Segonds (Germain, 76e), (m) Rouet (Germain, 56e, Rouet, 76e) ; Chouzenoux, Cassiem (Paulos, 77e), Bruni (Habel-Kuffner, 51e) ; Paulos (Capilla, 56e, Bruni, 71e), Iturria (cap) (Moon, 32e) ; Tatafu (Scholtz, 51e), Bosch (Martin, 51e), Cormenier(Bordelai, 67e)
Lyon O.U. : 1 essais de Tchaptchet (66e), 3 pénalités (17e, 35e, 51e) de Berdeu,
L’équipe : Tchaptchet ; Parisien, Maraku, Millet, Niniashvili (Radradra, 32e, Cassang, 76e) ; (o) Berdeu, (m) Cassang (Couilloud, 41e) ; Saginadze (Shvangiradze, 50e),Gouzou, Cretin (cap) (Blanc-Mappaz, 55e) ; Roussel (Geraci, 55e), Geraci (Lambey,41e) ; Gomez-Sa (Aptsiauri, 29e), Chat (Marchand, 50e), Rey (Taofifenua, (Rey, 41e)
Jean Dauger est plein. On utilise souvent l’expression « comme un œuf », mais un œuf contient une petite poche d’air, inexistante, dans les gradins, ce samedi après midi. Le public est joyeux, l’ambiance et la « Peña Baiona » finie en présence des joueurs, s’en ressentent. Le temps est très ensoleillé mais frais, idéal pour cette confrontation qui promet.
Guillaume Rouet , auteur d’un superbe essai
Un des tons de la partie va être donné dès les premières minutes, où l’Aviron récupère 4 touches Lyonnaises, ce ne seront pas les dernières.
Après une pénaltouche pour l’aviron à 22 mètres environ de la ligne des Lyonnais, les Bayonnais attaquent, offrent un débordement à Tom Spring qui se fait reprendre presque sur la ligne. L’arbitre siffle une pénalité pour placage haut, que Rouet, très opportuniste joue vite pour marquer un essai de filou. Segonds, qui n’est pas dans un bon jour de buteur, manque la transformation (5-0 ; 10e).
A la 13e minute c’est au tour des Bayonnais de perdre une touche sur leurs 15 mètres. Les Lyonnais attaquent, pilonnent la ligne de pick and go mais sont crucifiés par une pénalité.
Les Ciel et Blanc, en ce début de match ont du mal à sortir de leur camp mais lorsqu’ils l’ont fait, ils ont marqué, donc on ne va pas s’en plaindre.
À la suite d’une faute en touche des Bayonnais Léo Berdeu hérite d’une pénalité à 40 mètres qu’il s’empresse de réussir en réduisant ainsi la marque pour son équipe (5-3 ; 17e).
L’Aviron parvient peu à peu à desserrer l’étau, et à la 20e minute obtiennent une pénaltouche à une quinzaine de mètres de l’en-but lyonnais, mais le maul qui suit nedonne rien.
Tiberghien , auteur d’un superbe match et d’une belle saison cette année
À la 24e minute Spring récupère une passe de façon acrobatique et il tape un petit coup de pied à suivre qui peut paraître payant, mais Monsieur Marbot revient à un en-avant de passe. La mêlée qui suit est sanctionnée et Segonds transforme la pénalité (8-3 ; 26e).
Les Bayonnais dominent, et, à la 28e minute, à la suite d’une touche aux 50 mètres, ils mènent plusieurs temps de jeu, Tuilagi perce à 2 reprises, et c’est à la 1e ligne de faire parler la poudre. D’abord, Cormenier, puis Bosch et enfin Tatafou pour le seul essai transformé de la rencontre (15-3).
Tous les matchs n’ont pas leur instant dramatique, heureusement… à la 32e minute Iturria et Niniashvili se percutent face contre face pour récupérer une chandelle de Rouet. Iturria sort avec le nez ensanglanté. Pour Niniashvili c’est la civière, mais la blessure s’avère ne pas avoir de conséquence grave.
Juste avant la pause, Segonds réussit son deuxième et dernier coup de pied du jour (18-3).
Les Lyonnais, grâce à la rentrée de Couilloud à la mi-temps, vont se montrer beaucoup plus percutants, tranchants et dangereux en deuxième période. On s’en rend compte dès l’entame. Ils mènent une longue séquence de près de 2 minutes à l’orée de la ligne Bayonnaise, un joueur parvient à entrer dans l’en-but mais il est retourné (43e).
On passe alors d’un renvoi d’en-but Bayonnais à un renvoi d’en-but Lyonnais grâce à la botte de Joris Segonds, qui, à part plusieurs échecs au pied, a pesé sur le match. Consécutivement l’Aviron bénéficie d’une pénalité à 40 mètres… manquée (45e). Une mêlée, qui suit un en-avant Lyonnais, est jugée incorrecte par M. Marbot. Berdeu ramène son équipe à 18 à 9 (48e).
L’Aviron bénéficie d’une pénaltouche à 10 mètres de la ligne Lyonnaise, mène un maul, des pick and go, sur la ligne, puis ouvre au large et en 3 passes Herbinartegaray reçoit le ballon, parvient à éviter son adversaire direct et marque en bout de ligne (23 9 ; 54e).
2 minutes plus tard, Segonds trouve une nouvelle touche directe. Quand ça veut pas…
Un en-avant involontaire Lyonnais manque d’enrayer une offensive Bayonnaise, mais Spring récupère, perce et 2 temps de jeu plus tard Germain donne une passe décisive à Tiberghien qui, après un crochet intérieur, entre en terre promise. Il aplatit aussitôt, mais aurait pu aller un peu plus vers les poteaux ce qui aurait permis à Germain de réussir la transformation. L’Aviron mène 28 à 9 (58e).
4 essais à 0. On se dit que l’Aviron va ramener un bonus offensif mais il reste encore plus de 20 minutes à jouer et Lyon semble plus armé qu’en première mi-temps toujours grâce à la présence de Couilloud.
Xan Mousqués – nouveau champion des 6 Nations avec les U20 – auteur d’un superbe plaquage
Après une longue séance de pick and go sur la ligne Bayonnaise, le talentueux (on vous l’avait dit) Couilloud parvient à transpercer la défense et marque entre les poteaux. L’arbitre revient à une légère obstruction par un Lyonnais hors-jeu et refuse l’essai qui, de toutes façons aurait été marqué même sans cette faute. Mais ce n’est que partie remise puisque moins de 2 minutes plus tard c’est l’arrière Lyonnais Tchaptchet qui à son tour franchit la ligne. Là non plus (décidément) l’essai n’est pas transformé (28-14 ; 66e).
Les Bayonnais sentent que le bonus pourrait leur échapper et dominent le dernier quart d’heure, sauf une incursion Lyonnaise, encore engendrée par ce diable de Couilloud, stoppée par un en-avant.
La fin du match est tout à l’avantage des Bleu et Blanc. Ils manquent de peu un essai sur un ballon qui roule au sol mais qui est aplati in extremis par un Lyonnais. Puis ils franchissent à nouveau la ligne sur un maul après pénaltouche, mais l’essai est refusé à la consultation d’une vidéo peu probante.
L’Aviron marque un bonus offensif (qui l’eut cru ?) qui lui permet de prendre de l’air par rapport à ses adversaires direct pour un barrage à domicile, et la consolide dans le train des qualifiables. Si elle maintient son invincibilité sur ses terres, face à Pau, Vannes et Toulon, le public Bayonnais peut rêver d’un match de phase finale à Jean Dauger .
JJA