AVIRON BAYONNAIS Northampton Saints 61 Aviron Bayonnais 14 Date : Vendredi 12 janvier 2024 – 21 heuresLieu : Nortahmpton (Franklin’s Gardens stadium)Public : 13 248Arbitres : Mike Adamson (Écosse), assisté de Ian Kenny (Écosse) et Dave Sutherland (Écosse) à la touche et de Hollie Davidson (Écosse) à la vidéo. Northampton Saints : 9 essais de Freeman (1e
), Pearson (13e , 20e , 44e ), Lawes (26e ), Langdon (31e ), Waller (38e , 48e ), James (70e ), 8 transformations (2e , 13e , 20e, 28e
, 33e , 40e , 49e , 71e ) de Smith L’équipe : Furbank (cap) ; Freeman, Dingwall, Hutchinson (Litchfield, 71e ),Sleightholme ; (o) Smith, (m) Mitchell (James, 48e ) ; Pearson (Augustus, 63e ),Graham, Lawes (Scott-Young, 51e ) ; Coles (Moon, 63e), Mayanavanua ; Davidson (Millar-Mills, 51e ), Langdon (Matavesi, 51e ), Waller (Iyogun, 51e ) Aviron Bayonnais : 2 essais de Spring (64 e ), Callandret (76e ), 2 transformations de Dolhagaray Carton jaune : Tatafu (16e ) L’équipe : Callandret ; Megdoud, Tiberghien (Lestrade, 40e , Spring, (60e ), Buliruarua (Tiberghien, 46e), Baget ; (o) Dolhagaray, (m) Machenaud (Labarbe, 63e ) ; Heguy, Bruni, Bourdeau (Cassiem, 54e) ; Leindekar, Marchois (cap) (Paulos, 65e ) ; Tatafu (Cotet, 49e ), Bosch (Gieudicelli, 49e ), Cormenier (Perchaud, 49e )
Il serait fastidieux, et, avouons-le, frustrant de rédiger un compte-rendu de ce match. Voici toutefois les considérations de supporters de l’Aviron qui étaient sur place. Merci à Paul et à Lucas pour leurs précieux commentaires. Pour commencer quelques statistiques. Les Bayonnais ont raté 18 plaquages sur 113, les Anglais 13 sur 171. L’Aviron a été pénalisé 11 fois, dont un carton jaune, contre
5. Les Saints ont parcouru 652 mètres avec le ballon contre 404. Ils ont franchi 19 fois et battu 22 défenseurs contre 5 et 14 du côté Bayonnais. Les stats s’équilibrent sur les mêlées et les touches. Franklin’s Garden est un stade de rugby épatant, l’un des meilleurs en Europe. Il n’y a qu’une entrée pour tout le monde. Comme il n’y a pas de contrôle, ça ne gêne pas. L’accès à l’enceinte du stade est possible pour tous. Pour entrer dans le stade, il y a quelques entrées contrôlées aux quatre coins du terrain. N’importe qui ayant des billets peut rentrer n’importe où. Ensuite, on peut se promener dans le stade, longer la pelouse. Comme il n’y a pas de
Cheik Tiberghien
main courante, la proximité avec le terrain et les joueurs est incroyable. L’ambiance est très bon-enfant, pas de critique de l’arbitrage, des chants sympas (ils chantent « how when the saints »). L’ambiance n’est pas électrique, mais il est vrai que le déroulé du match ne s’y prêtait pas. Tout autour du stade, une sorte de village de toiles regroupe des buvettes et restaurants. Comme les établissements sont nombreux, personne n’attend. Les supporters des Saints sont très sympas et dialoguent facilement. L’après match est hallucinant. Les remplaçants sont au milieu du public. Et du coup les gens passent devant eux en longeant le terrain. Les joueurs des deux camps sont
très disponibles. Ceux de Northampton ont été incroyables. Courtney Lawes a passé 15 minutes à signer des autographes et prendre des photos. Mitchell pareil, très sympa. Tommy Freeman, leur 14, l’homme du match, qui est un des chouchous est resté 45 minutes après le match avec des gamins pour signer et prendre des photos. Franchement, pour comparer avec Bayonne et Lyon, c’est le monde professionnel, certes, mais avec une proximité et une disponibilité des acteurs qui le rendent amateur. Un régal, vraiment ! Paul conseille à tous les fans de rugby d’aller un jour au Franklin’s Garden ! Du point de vue rugby il faut rendre hommage aux qualités individuelles des joueurs de Northampton, la technique, les attitudes rugby, les courses, la vitesse d’exécution. Ensuite collectivement
Tom Spring auteur d’un bel essai
le fossé était vraiment énorme, ils ont des supers lancements de jeu, ils assurent la continuité du jeu, cherchent à jouer dans les espaces. On voit ce qu’ils travaillent à l’entrainement quand pour Bayonne on se demande si ces joueurs ont déjà joué ensemble. Les Anglais ne sont pas plus costauds, d’ailleurs leur plan de jeu est plus basé sur l’évitement que sur l’affrontement. Ils se sont même moqués de nous en faisant le même lancement de jeu que les Blacks nous ont fait au match d’ouverture de la coupe du monde sur leur 1er essai avec la percée de Ioane. Cela a donné l’impression de revenir 15 ans en arrière quand l’Aviron passait pour un club amateur contre d’autres clubs en Challenge Cup, comme le quart de finale perdu 48-5 à Reading contre les London Irish en 2006. En fouillant un peu, on peut compter deux « tournants » du match. À 7-0 (de mémoire) Dolhagaray rate une touche sur une pénalité, et sur la contre-attaque, l’Aviron encaisse un essai, 14-0. Ensuite, sur l’interception de Machenaud, les soutiens sont insupportablement
apathiques, et le match bascule d’un potentiel 21-7 à une pénalité pour ballon gardé et aussitôt un essai 28-0. Match plié. Sans parler de victoire, l’Aviron serait peut-être un peu plus restée dans le match. En fin de match le refus de l’essai de Machenaud est incompréhensible. La décision terrain est un essai accordé par un M. Adamson à 50 cm de l’action. Alors, il est difficile de comprendre ce qui permet à Mme Davidson, à la vidéo, de revenir sur cette décision. Maintenant… Mme Davidson est une excellente arbitre, qui a déjà officié à Jean Dauger dans un France Angleterre (12-24) féminin, le 30 avril 2022. À noter l’excellente rentrée de Tom Spring, auteur d’un percée à un poil d’être décisive, et d’un essai plein de détermination, le premier de l’Aviron dans la rencontre, et le premier de Tom en Coupe d’Europe.