L’AVIRON SUPÉRIEUR MAIS TROP BROUILLON
Aviron Bayonnais….33
Castres Olympique..12
Date : Samedi 28 décembre 2024 – 16 heures
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 13 348
Mi-temps : 10-5
Arbitres : Benoit Rousselet, assisté de Fabrice Hand et Benjamin Hernandez à la touche et de Julien Castaignède à la vidéo .
Aviron Bayonnais : 3 essais de Bruni (9e), Habel-Kuffner (73e) et Maqala (80+1e) 1 transformation (9e), 1 pénalité (39e) de Segonds, 2 transformations (73e, 80+1e), 3 pénalités (52e, 55e, 67e) de Lopez
Beaucoup de perte en touche pour Castres
L’équipe : Tiberghien ; Spring, Maqala, Tuilagi, Carreras ; (o) Segonds (Lopez, 50e), (m) Machenaud (Rouet, 50e) ; Bourdeau, Cassiem, Bruni (Habel-Kuffner, 33e) ; Paulos (Poloniati, 57e), Chouzenoux (cap) (Heguy, 24e) ; Cotet (Tagi, 50e), Bosch (Martin, 50e), Cormenier (Bordelai, 57e)
Castres Olympique : 2 essais de Baget (13e, 57e), 1 transformation de Popelin (57e)
L’équipe : Palis ; Hulleu (Chabouni, 53e), Botiti, Goodhue, Baget ; (o) Popelin (Le Brun, 62e), (m) Doubrère (Arata, 53e) ; Tukino (Nakarawa, 57e), Papalii
(Vanderbergue, 70e), Babillot (cap) ; Vanderberghe (Jedrasiak, 61e), Ducat ; Corato (Chilachava, 53e), Colonna (Zarantonello, 57e), Tichit (Walcker, 41e)
Quand l’Aviron Bayonnais ne propose pas de places supplémentaires pour un match à ses abonnés, c’est que le stade sera (Quoi ? Encore ?) à guichets fermés. Sauf que ce n’est pas très cool pour les abonnés. Surtout en ces périodes de fêtes/vacances où les familles éclatées géographiquement se réunissent et multiplient les candidatures à assister au moins une fois à un match à Jean Dauger.
Tout semble réuni pour un après midi de fête à Saint Léon. Le soleil, le jour, l’horaire, l’affiche (le CO est réputé pour son jeu complet), et pourtant, c’est une ambiance plutôt timorée qui accompagne des acteurs peu enclins, eux non plus, à de grandes envolées.
En fait, c’est peut-être là, le nœud du problème. Il manque un ingrédient à la recette ci-dessus : la qualité du jeu pratiqué. 9 en-avant commis au total ça gâche beaucoup de spectacle…
Passe de Spring pour Tiberghien
Est-ce être un chauvin partial que d’affirmer qu’une fois de plus, c’est l’Aviron le plus entreprenant ? La statistique des plaquages est pourtant parlante. 100 côté Bayonnais, dont 7 manqués, 188 Tarnais, dont 41 loupés.
À Vannes, samedi dernier, malgré la victoire (21-27), les Ciel et Blanc avaient été sanctionnés par 24 pénalités. Ce samedi, ils n’en ont concédé que 6. Une a été tentée et manquée par Popelin. Soit, ils ont réalisé des progrès fulgurants, soit Kevin Bralley, en Bretagne, avait eu le sifflet un peu trop facile…
Ce sont les Castrais qui effectuent la meilleure entame de match, mettant les Bayonnais sous pression une petite demi-heure, avant de s’éteindre en prises
d’initiatives, ne cherchant alors qu’à profiter des erreurs adverses. Une pénalité facile leur est accordée très rapidement, mais, curieusement, Popelin manque la cible (3e).
Peu-après, le CO hérite d’une pénalité au 40 mètres, mais la touche est manquée, Spring récupère le ballon, perce sur 30 mètres, l’action se poursuit, et Segonds réussit un 50-22. Sur la touche, les Bayonnais initient quelques pick and go, et Bruni marque en force (7-0 ; 9e). Trois minutes plus tard, sur un dégagement de Machenaud qui ne semble pas sous pression, le ballon est contré, et Baget envoyé derrière une ligne d’essai qu’il connait bien. Popelin échoue derechef au pied (7-5 ; 12e).
Le match se déroule sans faits vraiment marquants, à part que l’Aviron desserre peu à peu l’étau Castrais, qu’une pénalité est envoyée en ballon mort de Segonds (22e), qu’une touche à 5 mètres de la ligne Tarnaise est manquée par Bosch (27e), qu’un contre de Baget qui parait payant est vendangé par une passe maladroite (32e), et que Segonds punit les visiteurs en position de hors-jeu (10-5 ; 39e). L’issue du match parait encore fort incertaine. La seule certitude, c’est qu’une frustration générale plane sur les tribunes, au regard du spectacle proposé. Quelques en-avant et autres maladresses (touche en ballon mort de Popelin) émaillent la reprise du match, avant que Lopez, qui vient d’entrer, ne donne de l’air à son équipe (13-5 ; 52e). Ses adversaires, jusque là très disciplinés, commencent à se mettre à la faute et accumulent 4 pénalités en 3 minutes, dont la dernière instille l’espoir dans le camp Bayonnais (16-5 ; 55e).
Mais voilà, c’est l’Aviron. Un brin de relâchement côté Bayonnais, un brin de révolte côté Tarnais, et la première attaque Castraise de la deuxième période débouche sur un doublé plein de détermination de Baget (16-12 ; 56e). L’inquiétude renait d’un côté, l’espoir de l’autre.
Les Bleu et Blanc, sentant le danger, mettent la main sur le ballon, sans grande efficacité au score, malgré une action dangereuse de Maqala (60e), une action des avants sanctionnée pour un déblayage haut sur les 5 mètres Castrais (64e), et une percée de Tiberghien (66e). Heureusement, Lopez parvient à concrétiser l’ensemble (19-12 ; 67e).
Mêlée de Castres
Le CO commence à craquer, et à jouer avec le feu. Un ballon cafouillé dans l’en-but est arraché puis aplati par Habel-Kuffner. Essai casquette ou opportuniste, au choix, mais c’est le gain du match qui se profile pour les Bayonnais (26-12 ; 73e). Les Castrais pensent retrouver l’espoir à la suite d’un essai de filou d’Arata. Mais après contrôle vidéo, M. Rousselet estime que le demi de mêlée remplaçant à « rampé » pour marquer et refuse l’essai. De toutes façons, Arata s’était relevé avec le ballon juste avant malgré un plaquage, le coquin (78e). Sur l’attaque suivante, Tiberghien dévie un ballon Tarnais dans le bras de Maqala, qui file en solitaire marquer son dixième essai de la saison (33-12 ; 80+1e). Jean Dauger est délivré, l’Aviron reste 4e à égalité de points avec le 3e, Toulon.
Pourvu que ça dure !!
Le CO, quant à lui, commence à se poser des questions quant à sa qualification.
JJA