L’Aviron, si près, si loin
Aviron Bayonnais 17
Stormers 26
Date : Vendredi 5 décembre 2025 – 21 heures
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 13 501(annoncés)
Mi-temps : 5-16
Arbitres : Un trio Géorgien avec Nika Amashukeli au sifflet, Saba Abulashvili et Saba Makharadze à la touche. Ben Etxexuri (de son vrai nom Ben Whitehouse), Pays de Galles, officie à la vidéo.
Aviron Bayonnais : 3 essais de Mori (15e), Erbinartegaray (53e), Paulos (61e), 1 transformation (61e) de Spring
L’équipe : Orabé – Spring (Erbinartegaray, 46e), Tiberghien, Mori, Hannoun (Gonzalez, 74e) – (o) Segonds (Spring, 46e), (m) Jantjies (Tilloles, 78e) – Iturria (cap) (Marchesin, 71e), Lomidze (Ariceta, 41e), Fischer (Bosch, 46e) – Paulos, Garcia-Iandolino – Fepulea’i, Giudicelli (Martin, 46e), Calles (Cormenier, 46e)
Cartons jaunes : Bosch (72e), Fepulea’i (74e)
Stormers : 2 essais de Khan (2e), De Villiers (77e), 2 transformations, 4 pénalités (23e, 29e, 30e, 80+1e) de Swart
Carton jaune : Zas (68e)
Carton rouge : Smith (50e)
L’équipe : Simelane – Maart, Roche, Du Plessis, Zas – (o) Swart, (m) Khan (Duvenage, 54e) – Dixon, Ackermann (Roos, 49e), De Villiers – Evans (Schickerling, 49e), Moerat (cap) (Smith, 49e) – Fouché (Sandi, 49e), Kotze (Vokozela, 49e), Mchunu (Vermaak, 49e)
Les Stormers étaient invaincus cette saison, six matchs, six victoires dans l’United Rugby Championship. Il fallait donc s’attendre à ce que l’Aviron, profondément remaniée, comme on dit dans les milieux journalistiques, (infirmerie qui déborde, et liste d’attente), avec plusieurs débutants à ce niveau, souffre, et soit largement dominée, sur le terrain comme au score.

La première mi-temps a donné en partie raison aux prévisionnistes. Les Bayonnais ont plutôt subi, et le public, qui semblait un peu moins nombreux que les optimistes 13 501 entrées annoncées par le club, ne s’est guère manifesté pour encourager son équipe. Le tableau affichait un score de 16-5 pour les Sud-Africains, que d’aucuns donnaient comme flatteur pour l’Aviron. Pourtant, malgré un essai casquette, mais, bon, superbe, encaissé dès la première minute, et une indiscipline que l’on sait chronique et que l’on va commencer à croire incorrigible, les coéquipiers d’Iturria ont bien résisté à leurs redoutables adversaires, ce qui, de ce point de vue, rend le score sévère pour eux.
Les Ciel et Blanc ont su rectifier le tir en deuxième mi-temps, remportée 12-10, quand même. On pouvait penser qu’à partir de la 68e minute, à 15 contre 13, ils allaient confirmer la marque de 17-16 alors en leur faveur. C’était sans compter sur le fait que dans cette compétition un carton rouge ne donne une infériorité que de 20 minutes. Et sans compter sur le fait que les avants Sud-Africains sont de vrais golgoths, rompus dans l’art de pouvoir largement dominer les mêlées.
Ils allaient le prouver à 5 minutes de la fin. Pourtant réduits à 14, mais l’absent était un ailier, ils allaient mettre au supplice la première ligne Bayonnaise, envoyant Bosch, puis Fepulea’i se doucher en avance. Comment alors, éviter l’inévitable ? À la 77e minute, la foudre des Tempêtueux, traduction littérale de Stormers, frappait les Bayonnais par De Villiers, et donnait la victoire à l’équipe du Cap. L’ultime pénalité, dans les arrêts de jeu, pourrait paraitre anecdotique, sauf qu’elle prive l’Aviron du point de bonus défensif.
3 essais pour l’Aviron, 2 pour les Stormers. 9 points d’écart à la fin du match, et 12 points de pénalités pour les Sud-Africains.
13 pénalités contre 9. Les Bayonnais sont dans le match, mais leur indiscipline leur coûte sans doute la victoire. On le signale, on le déplore, mais comme on n’a pas la solution, on ne va pas jouer les donneurs de leçons.

Par contre, pour la quasi absence d’ambiance, on le signale, on le déplore, mais là, la solution, on l’a.
Elle est frustrante, cette défaite, tant, à 10 minutes de la fin, la victoire semblait se profiler pour les Bayonnais. C’est dur, la frustration.
Mais, du coup, avec un peu de recul, il n’est pas irréaliste de penser que la présence de l’Aviron à ce niveau n’est pas usurpée.
JJA



