L’AVIRON BAYONNAIS, SI PRÈS, SI LOIN
Lyon Olympique Universitaire 42
Aviron Bayonnais 29
Date : Samedi 25 novembre 2023 – 17 heures
Lieu : Lyon (Matmut Stadium Gerland)
Public : 17 000 environ
Arbitres : Jérémy Rozier (Ghyslain Elias, Mathieu Raynal) ; Vidéo : Laurent Sclafer
Aviron Bayonnais : 4 essais de Bosch (47e), Calandret (49e), Spring (53e), Cassiem
(80+3e), 3 transformations (47e, 49e, 80+3e), 1 pénalité de Lopez
L’équipe : Spring ; Calandret, Martocq (Mori, 77e), Mori (Buliruarua, 46e), Megdoud ;(o) Lopez (cap), (m) Aprasidze (Rouet, 45e) ; Heguy (Huguet, 46e), Bruni (Cassiem,45e), Bourdeau (Heguy, 69e) ; Paulos (Leyndekar, 46e), Ceyte (Paulos, 77e); Tatafu(Cotet, 47e), Bosch (Acquier, 67e), Perchaud (Villar, 77e)
Carton jaune : Bosch (34e)
Camille Lope
Lyon Olympique Universitaire : 5 essais de Couilloud (19e), R. Taofifenua (27e) , Jackson (44e) , Regard (73e, 79e), 4 transformations (19e, 27e, 44e, 73e), 2 pénalités(17e, 52e), 1 Drop-goal (68e) de Jackson
L’équipe : Niniashvili ; Mignot, Maraku, Goldwin (Regard, 62e), Rattez (Abraham,70e) ; (o) Jackson, (m) Couilloud (Page Relo, 59e) ; Saginadze (Allen, 76e), Gouzou(Pacheco, 67e), Allen (Guillard, 55e) ; R. Taofifenua (Gouzou, 71e), Lambey ; Bamba(Tafili, 50e), Marchand (Coltman, 60e), S. Taofifenua (Devisme, 50e)
Cartons jaunes : R. Taofifenua (34e), Page Relo (80e), Lambey (80+1e)
Un titre que Lyon mérite, c’est celui, assez peu partagé, de capitale de la gastronomie. Ah, les quenelles, les andouillettes tirées à la ficelle, les saucisson briochés les soupes à l’oignon et autres tabliers de sapeur ! Ah, un Mâcon, ou un Morgon, œuvres magnifiques de l’art viticole régional ! Le tout dégustés dans un traditionnel bouchon Lyonnais, cela va de soi… De quoi tenir jusqu’au coup d’envoi de 17 heures, et mêmeau-delà. Par contre, la Saône n’est pas la Nive, et aucune ambiance festive n’anime les rives du Vieux Lyon. Cette fraicheur se retrouve à Gerland, tant dans les tribunes que pour la température extérieure. Des tribunes, d’ailleurs, dont l’accès s’apparente à l’exploration d’un labyrinthe. Si le stade est splendide, extérieurement, l’accès à l’enceinte intérieure relève de l’aventure. Mathieu Raynal est à la touche, lui, qui, il y a peu, officiait au sifflet d’une quart de finale de coupe de Monde. La politique de
désignation dans l’arbitrage professionnel apparait, pour les béotiens, aussi labyrinthique que l’accès aux tribunes de Gerland.
De trop nombreuses maladresses, offensives comme défensives, ont empêché les Bayonnais d’inquiéter durablement les Lyonnais au score. Ces derniers, par contre, ont été d’une précision horlogère et d’une diabolique efficacité dans leurs temps forts.
Ce sont les ciel et blanc qui ont assuré, bien que dominés en possession, l’essentiel du spectacle, et la prestation des locaux en ce domaine explique sans doute la morosité de l’ambiance dans les gradins. L’Aviron attaque le match en fanfare, mais une première pénalité est repoussée par la barre (8e). Les visiteurs contraignent les Lyonnais à un renvoi d’en but, puis concrétisent leur domination (0-3 ; 12e). Quelques minutes plus tard, le LOU égalise (3-3 ; 17e). Presque aussitôt, un dégagement contré permet à Couilloud de prouver que sa place en équipe de France n’est pas usurpée (10-3 ; 19e). L’Aviron se montre très dangereuse sur un maul après touche, mais un en-avant à proximité de la l’en but gâche l’offensive. Ce sont les Lyonnais qui pilonnent à leur tour longuement la ligne
adverse et prennent le large 17-3 ; 27e). Les Bayonnais frôlent l’essai sur une belle offensive, mais échouent par un en-avant sur la ligne (30e). Ils bénéficient d’une pénalité aux vingt-deux mètres, et choisissent la touche. La jolie combinaison qui suit échoue sur énième en-avant (32e). Une nouvelle pénalité idéalement placée est envoyée en touche. L’attaque au large qui suit est enrayée par une nouvelle maladresse !! Un pugilat restreint prolonge la touche précitée et donne lieu à un carton jaune dans chaque camp (34e). Les locaux dominent la fin de mi-temps, mais ratent une pénalité (40e).
Cheik Tibergien
De retour des vestiaires, les bleu et blanc vendangent un bon ballon d’attaque, un de plus, se font contrer, cafouillent la réception, et Jackson, opportuniste, fait gonfler le score (24-3 ; 44e). Les supporters Basques craignent alors une déroute pour leur équipe, mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté de celle-ci, car après une longue attaque, et une pénalité à nouveau envoyée en touche, elle marque son premier essai(24-10 ; 48e). Les Bayonnais enchaînent, bousculent leurs adversaires, et Calandret aplatit au pied des poteaux (24-17 ; 49e). Le LOU se redonne de l’air (27-17 ; 52e), mais très brièvement car Spring reprend adroitement un coup de pied à suivre
malicieux de Martocq pour redonner espoir à l’Aviron (27-22 ; 53e). Celle-ci, presse, mais perd derechef par deux fois le ballon, et les Lyonnais peuvent écarter le danger depuis leurs cinq mètres (60e). Peu de temps après, les rôles sont inversés, et ce sont les Bayonnais qui se dégagent in extrémis (67e) mais insuffisamment pour empêcher Jackson de claquer un jol
i drop (30-22 ; 68e). L’Aviron présente un coup de moins bien, et les trois-quarts du LOU en profitent pour négocier intelligemment un surnombre (37-22 ; 74e). Les Bayonnais ne s’en laissent pas compter, pressent sur la ligne, mais ne peuvent éviter un renvoi d’en but très bien négocié, puisque, sur un coup de pied à nouveau mal contrôlé par la défense, les Lyonnais leur enlèvent tout espoir de retour au score (42-22 ; 79e). L’Aviron ne baisse pas les bras, provoque deux cartons jaunes, et rend le score plus proche de la réalité des forces en présence (42-29 ; 80+3e). Cet écart de treize points frustrera sans aucun doute les Bayonnais, car sans les trop nombreuses maladresses de débutants sur la ligne et ailleurs, il auraitpu être plus réduit, voire inversé .