De justesse , mais la victoire quand même .
Aviron Bayonnais 22
Lyon Olympique Universitaire 20
Date : Samedi 29 novembre 2025 – 16h35
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 14 631
Mi-temps : 13-10
Arbitres : Benjamin Hernandez assisté de Cyrille Boulay et Mathieu Noirot à la touche, et de Bruno Bessot à la vidéo
Aviron Bayonnais : 1 essai de Bosch (13e), 1 transformation, 5 pénalités (27e, 39e, 49e, 56e, 65e) de Segonds
L’équipe : Tiberghien – Spring (Orabé, 62e)), Maqala, Mori, Erbinartegaray – (o)Segonds, (m) Germain (Jantjies, 27e) – Capilla, Leota (Marchesin, 77e), Bruni (Martin, 62e) – Paulos (Johnson, 50e), Iturria (cap) – Setiano (Cotet, 50e), Bosch (Giudicelli, 50e), Bordelai (Calles, 50e)
Cartons jaunes : Bruni (21e), Cotet (76e)
L.O.U. : 2 essais de Ioane (6e), Simmonds (77e), 2 transformations, 2 pénalités (2e, 53e) de Berdeu
Carton jaune : Sarragallet (76e)
L’équipe : Tchaptchet (Meliande, 57e) – Wainiqolo, Parisien, Millet, Ioane (Dumortier, 61e) – (o) Berdeu, (m) Couilloud (Gonzalez, 69e) – Saghinadze (Allen, 21e), Simmonds, Cretin – Geraci (Roux, 53e), William – Ainsley (Aptsiauri, 41e), Marchand (Sarragallet, 61e), Kaabeche (Moukoro, 50e)
Si vous avez un chat qui a l’habitude de sortir souvent, vous avez remarqué que ces temps-ci, froids et humides, il se réfugie à l’intérieur et se vautre sur le moindre coussin, dans une attitude « trop gla-gla dehors ». C’est pareil pour le public Bayonnais. Il préfère, de loin, que les matchs aient lieu le samedi après-midi, mais dès que le temps s’humidifie et se rafraichit, il ne traine guère dans les rues, avant ou après la rencontre. Du coup, les accès au stade sont, ce samedi, inhabituellement saturés de véhicules divers, 1 heure avant le match, en quantité inversement proportionnelle à la fréquentation des bistrots au même instant.

Est-ce cela qui a enfanté d’une ambiance poussive tout au long du match ? Les joueurs, ils le disent, entendent, jusqu’au tréfond, les encouragements du public, mais ils entendent aussi son silence. L’an passé, un courrier signé de l’ensemble des peñas déplorait une dégradation de l’atmosphère festive. Les derniers mois ont été, du coup, extraordinaires. Mais là… Il ne suffit pas de réserver une rare bronca à la sortie de l’arbitre (même si…) pour être satisfait.
D’emblée, l’Aviron cafouille le coup d’envoi de Berdeu, faute, pénalité (0-3 ; 2e)
Les Bayonnais perdent une touche, Lyon entre dans les 22 mètres, progresse, enchaîne les temps de jeu avant de décaler Ioane (0-10 ; 6e).
Cette action réduit-elle Jean Dauger au silence ? Pas du tout, il était déjà là.
Enfin l’Aviron réagit. L’inépuisable Maqala perce plein champ, la balle parvient à Germain, qui sollicite Erbinartegaray. Berdeu défend illicitement, et l’Aviron trouve une pénaltouche. Bosch s’extrait du ballon porté qui suit, et les Bayonnais recollent (7-10 ; 13e).
Berdeu passe tout ce qu’il tente, pas cette fois (19e).
Il faudra expliquer à Rodrigo Bruni qu’il est préférable de se baisser pour plaquer. À l’avenir, ça lui évitera de sortir sur carton jaune (21e).
Germain est plaqué par Geraci. Ce dernier, alors que le ruck est constitué, tire volontairement par le cou de demi de mêlé vers le sol. Le Bayonnais y laisse sa cheville, et Geraci, lui en sort blanchi, alors que la vidéo montre clairement que… bon, c’est fait, on ne va pas insister. Pauvre Germain.
Comme il y a une autre faute dans ce ruck, bénigne au regard de la précédent (bon, on ne va pas insister), Segonds remet tout le monde à hauteur (10-10 ; 27e).
En première mi-temps, aucune mêlée n’est parvenue à sa fin. Celle de la 40e minute ne déroge pas à la règle, et permet à l’Aviron d’enfin passer devant.

Germain, lui, est passé devant la tribune sud, pour rejoindre une ambulance (bon, on ne va pas insister).
Deuxième mi-temps, Baptiste Couilloud est pénalisé. Oui, ça lui arrive. Rarement. On ne va pas s’en plaindre (16-10 ; 49e). Dans un match aussi serré, 6 points d’avance, c’est bien.
Pas pour longtemps (16-13 ; 53e).
Ce samedi, l’Aviron est pénalisé 16 fois. Lyon 11. Même à Jean Dauger, les Bayonnais donnent le bâton pour se faire battre, et, un jour, s’ils ne trouvent pas un semblant de discipline, ils seront battus.
11 fautes pour Lyon. Celle-ci donne à nouveau 6 points d’avance aux Ciel et Blanc (19-13 ; 56e). Il reste quand même 25 minutes à jouer, et tout est vraiment possible.
Relance de Spring, excellent ce jour, le ballon échoit à Tiberghien qui s’effondre dans l’en-but. La vidéo ne montre rien de probant, mais l’essai est refusé.
On parait un peu partial, aujourd’hui, mais, quand même, des fois…
Touche pour les Bayonnais, maul, ballon écarté, Tiberghien va défier la défense adverse, déclarée hors-jeu (22-13 ; 65e). Il reste 15 minutes, et les Lyonnais doivent marquer deux fois. Ils en sont capables, alors, on resserre la défense, et on ne fait pas de faute.
Petit pugilat entre avants à la suite d’une mêlée. Cotet et Sarragallet sortent prématurément (76e).
Pénalité pour Lyon à 5 mètres de l’en-but Bayonnais. Simmons s’effondre dans l’en-but. La vidéo ne montre rien, mais l’essai est accordé.
Quand même, des fois…
Pénalité pour Lyon à 40 mètres de sa ligne. Les Bayonnais ont accumulé les pick and go, et se sont mis à la faute. Tout le monde n’est pas le Munster.
Pénaltouche à 40 mètres dans le camp Bayonnais. Le ballon est volé par l’Aviron, est pourrait être dégagé pour mettre fin à la rencontre, mais l’arbitre ne laisse pas l’avantage, et siffle un lancer pas droit. Les Bayonnais choisissent la touche, mais s’ils ne la contrôlent pas ou sont sanctionnés, ils peuvent perdre le match.
Quand même, des fois…
Heureusement, la touche est gagnée, et la partie prend fin.
L’Aviron retrouve le Top 6. Lyon revient avec 1 point, mais surtout, confirme son renouveau.
JJA



