L’Aviron Bayonnais impitoyable à la maison !
U’ou viens tu Esteban ?
Aviron Bayonnais 44
AS Clermont Auvergne 17
Date : Samedi 18 octobre 2025 – 14h30
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 14 657
Mi-temps : 25-3
Arbitres : Pierre Brousset assisté de David Beun et Julien Caulier à la touche, et de Cyril Lafon à la vidéo
Aviron Bayonnais : 6 essais de Capilla (14e, 59e), Erbinartegaray (19e), Germain (40+2e), et Carreras (47e, 53e), 4 transformations (14e, 40+2e, 47e, 53e), 2 pénalités (9e, 32e) de Segonds
L’équipe : Tiberghien (Spring, 54e) – Erbinartegaray (Tiberghien, 73e), Maqala, Tuilagi, Carreras – (o) Segonds, (m) Germain (Tilloles, 62e) – Capilla (Johnson, 62e), Bruni (Leota, 45e), Fischer (Habel-Kuffner, 54e) – Johnson (Paulos, 45e), Héguy – Setiano (Cotet, 55e), Bosch (Martin, 54e), Bordelai (Gonzalez, 61e)
Stade Toulousain : 2 essais de Fainga’a (44e), Tolofua (79e), 2 transformations, 1 pénalité (3e) de Raffy
L’équipe : Guillaud (Ojovan, 40e) – Newsome, Loaloa (Frier, 41e), Darricarrère, Jurand (Montilla, 54e) – (o) Raffy, (m) Jauneau (Zamora, 66e) – Kremer, Tixeront, Dessaigne (Tolofua, 39e) – Ceyte (Michaux, 41e), Simmons – Montagne (Guillaud, 48e), Massa (Fainga’a, 41e), Akhaladze (Falgoux, 41e)
Mais d’où viens-tu Esteban Capilla ? Où l’Aviron Bayonnais, dans quel club, est-il allé te recruter ?
Et bien nulle part. Né dans le Nord, le Noooord… dès 7 ans tu as intégré successivement les écoles de rugby de l’AS Bayonnaise, de l’US Mouguerre, et de Saint Martin de Seignanx, et, en cadet, tu es venu jouer à l’Aviron.
Ici, personne ne va s’en plaindre !
Et NON ! Esteban Capilla ne vient pas d’être recruté à grands coups de milliers d’euros. Il est quasiment né ici. Le Noooord…
En tous cas, aujourd’hui, s’il restait encore, par-ci, par-là, des réfractaires mettant en doute tes talents rugbystiques, tu as réussi à les convaincre que tes maintes actions lumineuses précédentes n’étaient pas dues au hasard ou à la chance. Il parait même, mais il faut se méfier des rumeurs, que ton nom serait parvenu aux oreilles du sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié. Un match de rugby, quel que soit le niveau, joué à 14h30 un samedi, c’est du nanar. Les rues Bayonnaises, aujourd’hui peuvent en attester, et les difficultés à se garer pour le public automobiliste aussi. Stade plein à craquer, Peña Baiona d’opéra, ambiance à faire fuir les palombes.
Sur le coup d’envoi tapé par Segonds, les Montferrandais mènent un ballon porté sur plus de 25 mètres, et bénéficient d’une pénalité. On joue depuis 20 secondes. Ouh là là. Les Auvergnats attaquent dans les 22 mètres Bayonnais, provoquent la faute dans un ruck, et ouvrent la marque (0-3 ; 2e). Les Jaunards aussi sont indisciplinés dans les rucks. Segonds les punit (3-3 ; 9e). Un coup franc est sifflé pour les Bayonnais sur mêlée aux 45 m adverses. Il est joué à la main, Maqala et Tuilagi fracturent la défense, Segonds passe au pied pour Capilla, qui cadre Darricarrère, avant de marquer en bonne position (10-3 ; 14e).
18e minute, pénaltouche pour l’Aviron à l’entrée des 22 m, Héguy capte, Tuilagi avance, relayé par ses avants, puis par Maqala. À la sortie du ruck, Bordelai fait une passe inattendue (pour la défense) à Segonds. Celui-ci sert Maqala qui décale Erbinartegaray (15-3 ; 19e). Interrogé en direct à la TV, Urios déplore le manque d’engagement de ses défenseurs. Johnson contre un dégagement, mais est sifflé hors-jeu. Une petite échauffourée s’ensuit, au cours de laquelle Kremer arrache le casque de Capilla, qui en a vu d’autres (27e). Raffy tente la pénalité qui heurte la barre. Erbinartegaray récupère, et l’Aviron se dégage. Segonds donne un peu d’air aux siens à la suite d’un hors-jeu Clermontois (18-3 ; 32e). Tiberghien est dans un bon jour. Il réalise un arrêt de volée acrobatique au milieu de deux adversaires (34e). Les Bayonnais trouvent une pénaltouche à 5 mètres de la ligne adverse. La défense est pénalisée, et l’Aviron choisit la mêlée, après un carton jaune pour un Jaune. Germain part au ras de celle-ci, et marque (25-3 ; 40e).
L’Aviron dispose à la mi-temps d’une avance qui lui permet de voir venir.
Oui mais voilà, ça vient. Coup de pied à suivre des Montferrandais, Carreras laisse le ballon franchir la ligne, mais celui-ci refuse, et oblige l’ailier à trouver une courte touche. Maul Auvergnat dont s’extirpe Fainga’a (25-10 ; 44e).
Est-ce le début d’un sursaut, d’une remontada des visiteurs ? Ces derniers jouent une touche dans leurs 45 mètres. Un en-avant est récupéré de volée par Capilla (voir plus haut), qui, après une belle percée, et un coup de pied pour lui-même millimétré, transmet à Carreras. L’Argentin slalome dans la défense, élimine deux défenseurs, soulève Jean-Dauger et se rachète (32-10 ; 47e). Les Bayonnais gagnent une touche à 22 mètres, Segonds passe à Tiberghien qui déborde, envoie une croisée qui marquera l’histoire à Carreras pour un doublé du Puma (39-10 ; 53e). Carreras croit au triplé, mais la défense veille, et récupère la balle (57e). Maqala joue vite une pénalité aux 50 mètres. Le ballon parvient à Capilla (quoi, encore ?), qui file derrière la ligne (44-10 ; 59e).
Le bonus offensif semble consolidé, mais prudence, il reste 20 minutes. Le duel s’équilibre jusqu’à la 79e minute, où Tolofua s’extrait d’un maul après pénaltouche des Clermontois pour réduire le score (44-17).
Bonus offensif et invincibilité conservée à domicile en championnat pour les Bayonnais. Christophe Urios doit fulminer. Les siens ont très peu montré, et sont 11e du Top14. Loin des objectifs de début de saison, sans aucun doute.
Pour quelques heures, l’Aviron est première (à nouveau) du Top14, et restera dans le top 3 durant cette semaine.
JJA
