
QUALIFICATION HISTORIQUE, ET BARRAGE À DOMICILE !
Aviron Bayonnais………18
Rugby club Toulonnais.10
Date : Samedi 7 juin 2025 – 16h30 Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger) Public : 13 507 Mi-temps : 15-3 Arbitre : Kevin Braley assisté de Pierre Bru et Thierry Mallet à la touche, et de Philippe Bonhoure à la vidéo.
Aviron Bayonnais : 2 essais de Carreras (32e) et Rouet (40e), 1 transformation (40e), 2 pénalités (5e, 75e) de Segonds Carton jaune : Lopez (77e) L’équipe : Tiberghien – Spring, Maqala, Tuilagi (Erbinartegaray, 31e), Carreras (Lopez, 58e) – (o) Segonds, (m) Rouet (Machenaud, 58e) – Chouzenoux, Cassiem (Habel-Küffner, 58e), Bruni – Moon, Iturria (c) (Heguy, 58e) – Tagi (Scholtz, 58e), Bosch (Martin, 63e), Cormenier (Castillon, 63e)
Rugby Club Toulonnais : 1 essai de Le Corvec (79e), 1 transformation, 1 pénalité (38e) de Jaminet . L’équipe : Jaminet – Wainigolo, Fainga’anaku, Nonu (Domon, 56e), Villière (Tuicuvu, 32e) – (o) Garbisi, (m) White (Serin, 56e) – Coulon, Isa (Le Corvec, 56e), Ludlam – Alainu’uese, Ribbans (cap) (Rebbadj, 66e) – Gigashvili (Sinckler, 46e), Ivaldi (Baubigny, 46e), Priso (Gros, 46e)
La population Bayonnaise a répondu présente, dès le matin, dans les rues du la capitale du Labourd, bien aidée en cela par une forte et digne délégation de la population Toulonnaise. Comme le dit la chanson, entonnée par des milliers de personnes avant chaque match de l’Aviron à domicile, la fête est partout. Il est vrai qu’un samedi matin ensoleillé de juin est toujours un jour de fête à Bayonne, mais la perspective d’un dénouement historique au match programmé en milieu d’après-midi a bien ajouté à la liesse. Jean Dauger est plein, comme d’habitude, mais on ne s’en lasse pas.
Essai de Mateo Carreras
Comme écrit plus haut, l’enjeu est de taille, surtout pour l’Aviron. Préservation de la qualification dans les 6, et pourquoi pas dans les 4 synonyme d’un barrage à domicile, et aussi de l’invincibilité à domicile en Top14, pour rester le seul club de la division dans ce cas. Pour Toulon, pourquoi pas compter sur une contre-performance de l’UBB, additionné à un baroud d’honneur victorieux du RC Vannes pour intégrer le duo des demi-finalistes ? Rouet et Cassiem, qui vont quitter le club, pénètrent les premiers sur le terrain, sous les ovations du public. L’Aviron démarre par une pénaltouche gagnée près le la ligne Varoise, Nonu (43 ans quand-même, mais quand on a du talent…) commet un plaquage illicite sur Tuilagi, et Segonds en profite (3-0 ; 5e). Les Toulonnais sont pénalisés au sol, mais Segonds, de près de 50 mètres, rate la cible (9e). Il faut attendre la 12e minute pour assister à la première mêlée du match, sanctionnée en faveur des visiteurs par M. Braley. Jaminet envoie le ballon en touche au-delà des 40 mètres Bayonnais, White tape une chandelle récupérée par Spring qui contre-attaque. Après un double turn-over et un superbe grattage de Facundo Bosch, le ballon arrive dans les mains de Maqala qui transmet à Rouet. Celui-ci tape au pied, récupère, et marque ! Joli cadeau d’adieu !
Essai de Guillaume Rouet
Mais voilà : le corps arbitral veille, et, après longue étude de la vidéo, estime, à juste raison, que la passe de Maqala est en-avant. Ce n’est que partie remise pour Rouet (14e). L’Aviron fait preuve de tout son talent offensif, mais une attaque qui paraissait très dangereuse est stoppée par un nouvel en-avant de Maqala (16e). C’est au tour des Toulonnais de se montrer très dangereux. Wainiqolo se faufile dans la défense Bayonnaise, accélère, et il faut un retour déterminant de Tiberghien pour le plaquer sur la ligne. M. Braley demande la vidéo, et estime que l’ailier a mis un pied en touche au moment d’aplatir.
Mais la vidéo montre aussi que Wainiqolo a posé puis relâché son ballon avant l’en-but, ce qui apparait beaucoup plus flagrant qu’un hypothétique pied en touche. Avertissement sans frais pour l’Aviron (18e) ! Jaminet trouve une touche de plus de 60 mètres, mais celle-ci est volée par les Bayonnais (24e). Un maul Toulonnais est sanctionné après une pénaltouche à 5 mètres (30e). Ouf ! Touché aux côtes et au nez, Tuilagi est remplacé par Erbinartegaray (31e). Touche à 30 mètres pour Bayonne. Après un renversement d’attaque, Tiberghien perce et offre le premier essai du match à Carreras. Segonds manque la transformation en coin (8-0 ; 32e). Une faute au sol Bayonnaise permet à Jaminet de réduire l’écart (8-3 ; 38e). Le match est engagé, tendu, et les joueurs semblent, dans l’ensemble, marquer le pas. Nouvelle touche pour l’Aviron, cette fois dans les 22 mètres. Rouet profite du maul formé pour s’échapper petit côté, et marquer un astucieux essai qui ne souffre, lui, d’aucune contestation (15-3 ; 40e).
Xan Mousque
Cet essai avant la mi-temps est une aubaine pour les Ciel et Blanc dans ce match cadenassé. Les Varois se montrent très entreprenants en début de seconde période, mais ne parviennent pas à forcer le verrou Bayonnais. Le match continue à être très fermé, les touches succédant aux pénaltouches, et les mêlées aux pénalités (28 dans ce match !). Les seuls éclairs sont deux tentatives avortées de drop de Segonds (50e), puis de Tiberghien (54e), et une pénalité manquée de Jaminet (60e). Les amateurs de grandes envolées sont frustrés, les amateurs de tension et de suspens se régalent.
Il faut attendre la 75e minute pour que Segonds débride à nouveau le score (18-3). Les Toulonnais se voient contraints de marquer trois fois au moins pour repasser devant, et la victoire Bayonnaise se dessine. Sur un maul suite à une pénaltouche Varoise à 5 mètres, Lopez commet une faute inavouable, et reçoit un carton jaune (77e). S’ensuit une domination Toulonnaise dans les 10 mètres Bayonnais, qui se conclue par un essai de Le Corvec peu évident à la vidéo, et que M. Braley accorde, sans doute au bénéfice du doute (18-10 ; 79e).
la Banda
La dernière mêlée se termine en eau de boudin, et les deux équipes se retrouvent avec un barrage à domicile, l’Aviron vendredi face à Montferrand, le RCT samedi contre Castres.
Si le club de la rade est coutumier des phases finales, pour les Bayonnais, ce seront les premières depuis 33 ans, la plupart des joueurs n’étant pas nés à l’époque.
JJA