L’AVIRON BAYONNAIS ASSURE L’ESSENTIEL
Aviron Bayonnais 21
Stade Français 13
Date : Dimanche 1er décembre 2024 – 21h05
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 13 263
Mi-temps : 10-10
Arbitres : Ludovic Cayre, assisté de Christophe Gaillardon et Benjamin Hernandez à la touche et de Julien Castaignède à la vidéo.
Aviron Bayonnais : 2 essais de Carreras (12e) et Capilla (46e), 1 transformation (12e), 3 pénalités (18e, 56e, 68e) de Segonds
Carton jaune : Maqala (78e)
L’équipe : Tiberghien ; Megdoud (Lopez, 54e), Maqala, Tuilagi (Martocq, 66e), Carreras ; (o) Segonds, (m) Machenaud (Rouet, 59e) ; Capilla (Heguy, 54e), Cassiem, Habel Kuffner ; Paulos (Poloniati, 54e), Chouzenoux (cap) ; Cotet (Scholtz, 66e), Bosch (Martin, 59e), Cormenier (Villar, 69e)
Stade Français : 1 essai de Marchant (14e), 1 trnasformation, 2 pénalités (3e, 53e) de Carbonel
Carton jaune : Ezeala (78e)
L’équipe : Jonas ; Dakuwaqa, Marchant, Etien (Barré, 69e), Ezeala ; (o) Carbonel, (m) Weber (Motassi-Dibongue, 59e, Weber, 69e) ; Chapuis (Macalou, 47e), Briatte (Timo, 65e), Huguet (Turagacoke, 72e) ; Turagacoke (Azagoh-Kouadio, 29e), Gabrillagues ; P. Alo-Emile (Gomez-Kodela, 60e, P. Alo-Emile, 75e), Nicotera (Peyresblanques, 60e), M. Alo-Emile
le coach Gregory Patat
Le dimanche soir n’est pas vraiment un moment propice aux matchs de rugby à Bayonne. Sauf si l’on reçoit Toulouse. Mais pour la réception de Toulouse, n’importe quel jour à n’importe quelle heure est un moment propice. Même si quelques restaurants, avant la rencontre, et les bistrots, ont fait le plein, l’atmosphère Top14 est quasi inexistante en ville.
Il faut une mise en scène réussie de stade (à craquer) éteint, et de smartphones allumés pendant la « Peña » pour lancer un semblant d’ambiance juste avant la sortie des acteurs.
À part quelques envolées d’envergure à la seule initiative des Bayonnais, le spectacle a été tout du long d’une insipidité des grands jours. Seule une certaine incertitude a animé les débats. Mais les rencontres à Jean Dauger ont été si souvent par le passé, même récent, enthousiasmantes, que l’on peut supporter de temps à autre, si possible rarement, quelques dizaines de minutes lénifiantes. Et puis, bon, avec la victoire de l’Aviron au bout, et une cinquième place à la 11ème journée, on ne va pas non plus abuser de la fine bouche.
Péripétie intolérable . Une faute au sol permet aux Parisiens d’ouvrir le score très vite (0-3 ; 3e). La détermination des Bayonnais apparait au travers d’un premier « bouchon » de Tuilagi (6e) et d’une superbe percée de Maqala (10e). Peu après, une offensive d’envergure de
l’Aviron balaie le terrain, et après de multiples passes, Carreras aplatit un essai converti par Segonds (7-3 ; 12e). Mais très vite après, sur un coup de pied Parisien,
les Bayonnais cafouillent, et Marchant, après un jonglage acrobatique, file entre les perches (7-10 ; 14e). L’Aviron est à nouveau menée. Peu de temps, puisqu’à la 18e, Segonds égalise (10-10). À la 28e, les Bayonnais bénéficient d’une pénalité à 30 mètres, mais l’encadrement, sans doute somnolent vu le rythme du match, tarde à amener le tee. Lorsque Segonds finit de placer son ballon, il reste 9 segondes, ce qui
l’oblige à se précipiter. La pénalité est manquée ! Voilà le genre de péripéties intolérables dans un match aussi serré, et même dans n’importe quel match, d’ailleurs.
Le buteur Ciel et Blanc manque complètement un drop à la 35e, et les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score de parité (10-10).
Le premier de Capilla .Peu après le début de la seconde période, Chouzenoux déchire la défense Francilienne aux 30 mètres. Tout le monde pense qu’il va conclure entre les poteaux, mais pas lui, qui transmet à Carreras. Ce dernier retrouve ses avants à l’intérieur, et Capilla marque son premier essai de la saison (15-10 ; 46e). Le score n’évoluera plus que par les buteurs, les occasions d’essai se faisant aussi rare que des alligators sur la banquise. Carbonel touche en premier (15-13 ; 53e), mais Segonds lui répond efficacement (56e, 68e). L’Aviron Bayonnais préserve son invincibilité de la saison à domicile (21-13), tous stades confondus, et s’installe dans les 6 premiers. Les Parisiens, eux, attendront avant d’enregistrer leur premier succès à l’extérieur, et ne comptent que 4 points d’avance sur le relégable, Vannes. La réception de l’USAP lors du prochain match, le 21 décembre, aura des relents de « malheur au vaincu »…
JJA