Bayonne mené , revient et gagne le match grâce à Camille Lopez encore une fois . Bonne pioche pour Bayonne et sa meilleure recrue.
Aviron Bayonnais 21
ASM Clermont 18
Date : Samedi 13 mai 2023 – 17 heures
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 13 500 environ
Arbitres : Vincent Blasco-Baqué (Aurélie Groizeleau, Frédéric Chazal) ; Vidéo : Éric Gauzins
Aviron Bayonnais : 2 essais de Van Jaarsveld (68e) et Martocq (75e), 1 transformation (76e), 3 pénalités (10e, 37e, 80+1e) de Lopez
L’équipe : Spring ; Yarde, Muscarditz (Maqala, 47e), David (Martocq, 57e), Duhau ; (o) Lopez, (m) Machenaud ; Heguy, Cassiem, Huguet (Monribot, 53e) ; Ceyte, Marchois (cap) (Mikautadze, 47e) ; Cotet (Tatafu, 47e), Bosch (Van Jaarsveld, 47e), Cormenier (Bethune, 47e)
Carton jaune : Duhau (59e)
ASM Clermont : 2 essais de Lee (17e) et Penaud (45e), 1 transformations (17e), 2 pénalités (40+1e, 55e) de Plisson
L’équipe : Newsome ; Penaud, Simone, Moala (Heriteau, 64e), Raka (Jules Rosette, 79e) ; (o) Plisson (Belleau, 64e), (m) Jauneau (Viallard, 76e) ; Cancoriet (Dessaigne, 57e), Lee (Peceli, 70e), Iturria (cap) ; Lavanini, Lanen (Cancoriet, 76e) ; Slimani (Kubriashvili, 66e), Fourcade, Falgoux (Beria, 57e)
Cartons jaunes : Fourcade (69e), Peceli (71e)
À la 67e minute du match, très peu dans le public de Jean Dauger, ou devant la télévision, s’avancent à pronostiquer une victoire de l’Aviron, tant celle-ci a été malmenée toute la partie, dominée dans les impacts, dans la possession, dans l’occupation, dans la qualité du jeu, et surtout, tant le retard de 12 points au planchot semble insurmontable. À part deux pénalités de Camille Lopez, quelques charges de Cassiem, une relance fulgurante de Spring stoppée in-extrémis d’une miraculeuse cuillère, les ciel et blanc n’ont pas montré grand-chose. En face, le talent de Penaud éclabousse le terrain, et avec ses coéquipiers survole la partie. Le seul et mince espoir vient de l’échec de Belleau à l’heure de jeu, alors que sa pénalité aurait pu sceller le sort de la confrontation.
Mais voilà, il ne faut jamais oublier deux grands préceptes du rugby : rien n’est joué avant le coup de sifflet final, et surtout, avec l’Aviron, même l’impossible devient possible.
L’après-midi s’avère prometteuse. Un soleil radieux a chassé un déluge matinal quelque peu alarmiste, la foule, azur ou jaune, a envahi tous les quartiers, et de multiples pique-niques, surtout Montferrandais, sont installés sur chaque carré d’herbe disponible. Les Auvergnats avouent leur plaisir d’être là, et leur impatience à entonner le vino griego.
Jean Dauger a fait le plein pour la douzième fois sur douze, et malgré le déroulé de la rencontre et le score, l’ambiance ne se dément pas dans les rangs avironnards, même à l’orée de cette 68e minute qui va faire basculer le match dans une autre dimension.
Il faut recourir à la vidéo pour que Vincent Blasco-Baqué accorde leur premier essai à des Bayonnais réduits à 14, et inflige leur premier carton jaune aux visiteurs. L’Aviron revient donc dans le match, et malgré l’insuccès de Lopez à transformer, l’espoir renaît. Il reste 11 minutes pour, AU MOINS, entrer dans le bonus défensif. Un deuxième carton jaune jaunard (71e) met l’Aviron en position de double supériorité numérique, ce dont elle ne va pas manquer de profiter. Poussés par un public déchainé, les ciel et blanc enchaîne les temps de jeu, et sur une claquette lumineuse de Duhau, Martocq place l’Aviron à une transformation du match nul. Transformation que ne manque pas Lopez (18-18 ; 76e). Dans le public, une boutade pas si boutade que ça circule : « Est-ce un drop, ou une pénalité de Camille Lopez qui va donner la victoire aux Bayonnais ? ». Ce sera la pénalité. Les auvergnats acceptent de jouer la dernière mêlée sur leurs 40 mètres à sept contre huit, l’arbitre indique l’avantage que Machenaud joue crânement. La percée de Maqala fait se lever Jean Dauger, mais l’action est enrayée, et l’ouvreur Bayonnais va pouvoir envoyer son équipe et son public vers le bonheur.
Infliger un 15-0 en 13 minutes à Montferrand, seul un fou visionnaire aurait cru cela possible. L’Aviron l’a fait.
Les ciel et blanc nous ont offert une saison de liesse et de plaisir, et qui ont su forcer le respect du monde de l’ovalie.
Ci-dessous les photos et la conférence de presse .