Le pied providentiel de Saint Camille, le 16ème homme, un en-avant en arrière et un en arrière en-avant.Aviron Bayonnais….. 33
Montpellier ………….. 30
Date : Samedi 22 avril 2023 – 17 heures
Lieu : Bayonne (Stade Jean Dauger)
Public : 13 500 environ
Arbitre : Mathieu Raynal (Benoit Rousselet, Christophe Bats)
Aviron Bayonnais : 3 essais de Machenaud (26e), Lopez (36e) et Bosch (57e), 3transformations, 3 pénalités (6e, 40+1e, 49e), 1drop-goal (76e) de Lopez
L’équipe de l’Aviron Bayonnais : Spring (Martocq, 74e) ; Pourailly (Baget, 74e), Muscarditz, Martocq(Buliruarua, 53e), Baget (Yarde, 57e) ; Lopez (cap), Machenaud (Dolhagaray, 74e) ;Heguy, Cassiem, Huguet (Noa, 56e) ; Ceyte, Mikautadze (Leindekar, 48e) ; Cormenier(Béthune, 53e), Bosch (Van Jaarsveld, 66e), Scholtz (Tatafu, 53e)
L’équipe de Montpellier : 4 essais de Bridge (52e), Coly (60e), Serfontein (66e) et Darmon(69e), 2 transformations (52e, 66e), 2 pénalités (5e, 12e) de Garbisi . Bouthier ; Tisserond, Darmon (Serfontein, 70e), Serfontein (Lucas, 66e),Bridge ; Garbisi, Reynarch (Coly, 57e) ; Beconiee (Doumenc, 66e), Mercer, Nouchi ;Willemse (Duguid, 62e), Van Rensburg (Willemse, 66e) ; Haouas (Lamositele, 40e),Giudicelli (Langdon, 52e), Forletta (Fichten, 52e)
Carton jaune : Willemse (35e)
Une manif pour la langue Basque le matin, un match de l’Aviron prévu à 17 heures, un soleil magnifique qui succède au déluge, il n’en faut pas plus pour que les quais de la Nive et les rues adjacentes regorgent d’une foule innombrable et bon enfant. « No
hay billetes » à Jean Dauger pour la onzième fois en onze réceptions, le vino griego grandiose, tout est en place pour un nouveau fin d’après-midi festif. Un bémol en tout début de match, toutefois. Une équipe championne de France a traditionnellement le droit de choisir le maillot qu’elle va porter. Et là, les Montpellierains ont décidé de se vêtir de blanc. Certes, le maillot fait partie de leur
panoplie, mais ils l’utilisent très rarement. Leur choix discutable contraint l’Aviron à jouer en bleu foncé. Pendant les vingt premières minutes, les Héraultais sont maitres du jeu et il faut que les Bayonnais fassent preuve d’une défense acharnée, et
bénéficient d’un ou deux miracles pour n’encaisser qu’un 6-3 bienveillant durant cette période. Peu à peu, poussés par un public en grande forme, les bleu-nuit parviennent à renverser la tendance. Deux actions fulgurantes de Tom Spring, formé au sein de
la pépinière de talents de Nafarroa, et auteur d’une prestation de haut niveau, deux essais de Machenaud, puis de Lopez, leur permet de mener 17-6. Sur la sirène, Lopez enfonce le clou, et à la pause, l’Aviron vire avec 14 points d’avance. Le numéro 10
Bayonnais réitère (23-6 ; 49e), et l’on pense que les locaux se dirigent vers une large victoire. C’est sans compter sans la volonté des visiteurs qui réduisent le score, avant que Bosch ne rétablisse l’écart (30-13 ; 57e). Un répit de courte durée, car les Montpelliérains prouvent que leur titre de juin dernier n’est pas usurpé, en envoyant successivement derrière la ligne Coly, Serfontein et Darmon, l’essai du second semblant entaché d’un en-avant flagrant jugé en arrière, au grand dam unanime et durable du public Bayonnais. Heureusement, la botte de Garbisi laisse à désirer, et les deux équipes se retrouvent dos à dos (30-30 ; 70e).
Il reste 10 minutes aux acteurs pour faire basculer le score. Les deux équipes jettent leurs dernières forces dans l’affrontement. Une réception Bayonnaise qui semble en arrière est jugée en-avant, et la pression se retrouve sur l’Aviron, qui, poussée par son 16ème homme en délire, parvient à résister. À 4 minutes de la fin, Saint Camille réussit son septième drop goal de la saison en confirmant son 100 % au pied du jour. La fin du match est irrespirable, avant qu’une pénalité contre les Montpelliérains au-delà de la sirène ne
fasse exploser Jean-Dauger d’allégresse. L’Aviron maintient son invincibilité dans son antre fétiche de Bayonne, et Montpellier voit s’éloigner ses espoirs de qualification. Merci à Lopez, Tatafu, Huguet, Spring et tous les autres côté Bayonnais, et hommage au talent éclatant de Bouthier dans les rangs Montpelliérains .
Camille Lopez
Tom Spring